Dans un élément audio parvenu à notre Rédaction ce samedi 15 avril, l'élu de Bunia déplore la passivité du gouvernement congolais qui n'arrive pas à mettre en place des stagiaires nécessaires et efficaces afin de mettre à l'abri la paisible population dans cette partie du territoire national.
Iracan Gratien de Saint-Nicolas dresse un tableau sombre de plus de 45 civils tués à Banyali-Kilo malheureusement, sans aucune intervention du gouvernement congolais.
Très choqué par la persistance des tueries dans la partie Orientale de la RDC en général ; dans les deux provinces concernées par l'état de siège en particulier ; l'élu de Bunia et proche de Moïse Katumbi indique que plus de 400 personnes ont été sauvagement tuées depuis janvier dernier, et cela, sous la barbe impuissante du gouvernement et ses collaborateurs.
Il en appelle ainsi, toute la population de la province de l'Ituri de remettre cette situation morose entre les mains de Dieu qui pourra à son tour, y trouver une solution durable ; croit-il.
« Trop c'est trop. Plus de 45 personnes tuées sans aucune intervention du gouvernement. C'est avec peine que nous avons reçu cette mauvaise nouvelle et nous savons comment ça recommencé. Ce dimanche, tous nous allons prier et demander à Dieu de protéger l'Ituri en laissant notre destinée entre ses mains. Le lundi, tous nous devons manifester contre ce massacre » a dit Iracan Gratien.
Tout en déplorant également ce qu'il qualifie du silence des animateurs de l'état de siège dans la province de l'Ituri ; Iracan Gratien de Saint-Nicolas appelle à une manifestation pacifique le lundi 17 avril prochain contre le massacre des civils dans la région et en guise de compassion aux familles touchées par les affres de guerre.
« Depuis janvier, nous avons perdu plus de 400 personnes. Le gouvernement n'en parle même pas ; personne ne veut en parler, et même pour vendredi, les autorités de l'état de siège n'ont rien dit ; elles sont entrain de faire les affaires et oublient que le peuple meurt. Le lundi, nous allons manifester contre ces tueries » a-t-il martelé.
À lui d'ajouter :
« Vous, qui travaillez avec ceux-là qui acceptent qu'on nous tue, restez à la maison. Nous saurions les Ituriens qui sont contre nous. Nous devons protester pour montrer que nous n'allons pas mourir comme des animaux. Nous sommes des hommes, avec des intellectuels, nous ne devons pas subir ça » a ajouté Iracan Gratien.
D'après nos sources, outre le bilan humain, plusieurs dégâts matériels ont été documentés à l'issue de l'incursion des miliciens de la CODECO dans cette partie de l'Ituri. Plus de 19 maisons des civils ont été incendiées ; ont renseigné nos sources.
La situation sécuritaire demeure encore préoccupante sur presque toute l'étendue des deux provinces sous l'état de siège. Au Nord-Kivu par exemple, les ADF tuent des civils nuit et jour, dans la région de Beni en dépit du déroulement des opérations conjointes FARDC-UPDF. La partie sud de la province fait quant à elle, face à l'activisme du M23 avec plusieurs conséquences néfastes sur le plan humanitaire.
En Ituri par ailleurs, l'ADF qui s'illustre par des actes barbares dans le territoire de Mambasa et dans une partie d'Irumu. Loin de là, la CODECO s'illustre par des tueries récurrentes des civils, et cela, sous la barbe impuissante de la Monusco et des animateurs de l'état de siège.
Elias Aungama
