La synergie des journalistes pour la démocratie et la paix ayant son siège dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, a sensibilisé vendredi 31 mars 2023, des femmes déplacées de guerre cantonnées au site des déplacés de Lac Vert en ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
D'après Patrick Kahondwa, secrétaire exécutif adjoint de la synergie des journalistes pour la démocratie et la paix, cette sensibilisation vise à montrer aux femmes déplacées, le bien-fondé de l'enrôlement des électeurs afin de les amener à prendre part activement, aux prochaines élections au pays et dont les opérations d'identification et d'enrôlement sont en cours dans une partie de la République démocratique du Congo (aire opérationnelle 3).
Il a tout de même renseigné que cette action s'inscrit également dans le cadre d'appeler tous les déplacés en général, les femmes en particulier à se faire enrôler massivement dans le souci de se choisir leurs dirigeants.
« Les femmes déplacées rencontrent beaucoup des difficultés par ce qu'elles sont dans une situation difficile et nous sommes vers ses femmes pour leur montrer le bien-fondé de l'enrôlement malgré les difficultés, pour qu'elles participent massivement aux élections » a dit Patrick Kahondwa.Il a par ailleurs, demandé à la Commission Électorale Nationale Indépendant CENI, de penser au cas des déplacés qui, en majorité ont perdu des documents relatifs à leurs identités.
Pourquoi cibler les femmes ?
Le choix est justifié selon Patrick Kahondwa, par le fait que les femmes sont encore moins représentées dans les institutions de prise des décisions sur preste toute l'étendue de la RDC. D'où la nécessité de sensibiliser les femmes surtout les déplacées dans le souci de les amener à voter leur représentant (e) s tant qu'au niveau provincial que national.
« Depuis les élections de 2018, la synergie a commencé à focaliser ses activités de sensibilisation électorale sur les femmes par ce qu'elles ne sont pas suffisamment représentées dans les institutions de prise de décisions. Si on veut avoir beaucoup des femmes dans les institutions de prise de décisions, cela doit commencer par l'identification des électeurs, voilà pourquoi nous sommes venus les sensibiliser pour qu'elles prennent conscience de leur droit » a-t-il ajouté, avant d'annoncer la poursuite des plaidoyers auprès des autorités de la centrale électorale afin que les femmes déplacées puissent jouir de leur droit surtout au vote.
Interrogées, plusieurs femmes ont fait savoir qu'elles éprouvent des nombreuses difficultés non seulement, liée à l'accès dans les locaux de la CENI ; mais aussi celles liées à l'obtention rapide de la carte d'électeur. Elles ont par ailleurs, dénoncé les irrégularités observées dans les centres d'enrôlement dont la plus majeure demeure selon elles, le monnayage des jetons d'une part, et de la carte d'électeur d'autre.Elias Aungama