Des miliciens de la CODECO ont de nouveau tué des civils dans les agglomérations de Jupazanga et Teruthoro, groupement Ngote en chefferie de Panduru dans le territoire de Mahagi le matin de ce samedi 18 mars 2023. Le député national Iracan qui fustige ce nouveau massacre des civils, dresse un bilan de 14 personnes sauvagement tuées lors de cette opération rebelle, aux côtés de 22 blessés et des maisons incendiées.
Très choqué par la poursuite des tueries dans la région en dépit de l'instauration de l'état de siège ; le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas, élu de Bunia exige l'arrestation immédiate de l'administrateur militaire du territoire de Mahagi, car précise-t-il, l'autorité territoriale était au courant de la menace, mais sans prendre des mesures nécessaires pouvant éviter ce triste événement.
Cette nouvelle incursion rebelle a provoqué le déplacement massif des populations locales vers d'autres entités supposées sécurisées craignant pour leur sécurité.
« Ce drame vient s'ajouter au massacre de près de 20 civils le 12 février dans la même province en plus de 40 morts au Nord-Kivu entre le 12 et 15 mars. Les deux provinces en elles seules ont dépassé 200 morts depuis le début de l'année 2023 » a-t-il regretté.
Tout en condamnant fermement le silence du gouvernement congolais, le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas exige des enquêtes dans le souci d'établir les responsabilités par rapport à l'inefficacité de la protection des civils et leurs biens dans cette partie de la République démocratique du Congo.
« Nous exigeons des enquêtes pour établir les responsabilités par rapport à la défaillance de protection des personnes civiles et de leurs biens. Dans le cas contraire, le peuple Iturien et Nord-Kivucien tireront sa conclusion que les vrais responsables des massacres se cacheraient au sein du gouvernement, et qu'un réseau mafieux tirerait, profil de ces tueries » a-t-il ajouté.
Préoccupé par la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Orientale de la RDC en général, dans les deux provinces concernées par l'état de siège ; le député Iracan Gratien de Saint-Nicolas invite la population locale à la vigilance et surtout à ne pas se laisser induire en erreur par ce qu'il juge des « réseaux criminels infiltrés et maintenus » cherchant à bénéficier de l'appui populaire pour se faire maintenir dans le système d'oppression populaire.
La situation sécuritaire demeure encore préoccupante dans les deux provinces sous l'état de siège depuis mai 2021. Les miliciens de la CODECO sèment terreur et désolation dans le territoire de Djugu alors que les ADF tuent des civils dans les territoires de Mambasa et Irumu en Ituri.
Au Nord-Kivu, cependant, les terroristes de l'ADF s'illustrent par des tueries des civils dans la région de Beni sous la barbe impuissante non seulement de la MONUSCO, des FARDC, et cela, en dépit du déroulement des opérations conjointes FARDC-UPDF. Cette province fait également, face dans sa partie Sud depuis plusieurs mois à l'activisme du M23 soutenu par Rwanda.
Elias Aungama