Le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas a été reçu ce mercredi 22 mars 2023 par l'ambassadeur de l'Union européenne, Jean-Marc Châtaigner dans la ville de Kinshasa, capitale congolaise.
Les échanges ont tourné autour de la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Orientale de la RDC, occasionnant une situation humanitaire dégradante dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.
L'élu de Bunia a plaidé pour l'orientation en Ituri, d'une partie de l'aide humanitaire envoyée par l'Union européenne et dont le premier avion, est arrivé dans la ville de Goma en date du 10 mars dernier.
Cette aide s'inscrivant dans le cadre du pont humanitaire aérien ; est arrivée à Goma depuis le 10 mars dernier et l'aide en question, est selon nos sources, constituée de 408 tentes, 1850 matelas, 424 kits hygiéniques et de 24 malles de matériels médicaux.
« J'ai rencontré ce matin le député Iracan Gratien venu me parler de la situation humanitaire très dégradée dans des populations déplacées en Ituri et m'interroger sur les possibilités d'orienter une partie de l'assistance humanitaire pour sa province » a écrit sur son compte Twitter, Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de l'UE.
Il sied de signaler, que la situation sécuritaire demeure morose dans les provinces sous l'état de siège en dépit des quelques efforts fournis de part et d'autre.
La province de l'Ituri fait face non seulement à la milice de la CODECO dans le territoire de Djugu, mais aussi reste confortée à l'activisme des terroristes de l'ADF dans les territoires d'Irumu et Mambasa.
Le Nord-Kivu, fait quant à lui, face à l'activisme de l'ADF dans la région de Beni malgré le déroulé des opérations conjointes FARDC-UPDF. Cette province est aussi secouée par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda et qui sèment terreur et désolation dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
Cette insécurité sans précédent crée une situation humanitaire déplorable dans la région. Des nombreuses familles ont fui leurs agglomérations suite aux atrocités rebelles. Elles mènent une vie pénible dans les sites de cantonnement pour certaines, et dans les familles d'accueil pour d'autres.
Elias Aungama
