Le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas, délégué Général et Haut en charge des relations avec les élus nationaux et provinciaux au sein du parti politique « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi appelle la Commission Électorale Nationale Indépendant, CENI a accordé un autre délai supplémentaire aux électeurs dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Pour cet élu de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, la CENI doit accorder pour la deuxième, un autre délai aux requérants de la troisième aire opérationnelle afin de leur permettre de s'enrôler. Tout en dénonçant les irrégularités observées dans le déroulement des opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs dans les provinces du Bas-Uélé, Haut-Uélé, Tshopo, Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu qui font partie de la troisième aire opérationnelle, cet élu National et proche de Moïse Katumbi invite la centrale électorale à corriger toutes les failles observées, et cela, dans le souci de permettre une crédibilité et transparence dans le processus électoral en cours en RDC.
« Nous informons l'opinion en général que le processus d'enrôlement dans les provinces du Bas-Uélé, Haut-Uélé et Tshopo est volontairement mal entretenu dans le but de réduire le nombre de sièges dans cette grande partie du territoire congolais située au Nord-est de la République » a écrit Iracan Gratien de Saint-Nicolas.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi 30 mars 2023, le député national Iracan a énuméré quelques points qui justifieraient les failles observées au cours du déroulement des opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs dans cette partie de la République démocratique du Congo. C'est notamment :
1. Un délai peu réaliste réglementaire de 30 jours et pourtant cette partie du pays regorge d'un grand nombre d'électeurs. À ce jour, la CENI n'a pas encore atteint 70 % du nombre attendu ;
2. Les machines ont été livrées en petite quantité expressément par centre pour créer délibérément le retard dans le processus ;
3. Les machines tombent régulièrement en panne. Il s'observe un manque de techniciens appropriés pour la maintenance ;
4. Le personnel technique peu qualifié. Engagé par trafic d'influence, il défavorise le rythme du travail ;
5. Le processus lié au recrutement des agents a connu l'interférence politique et non l'expertise liée à la compétence ;
6. Le monnayage par certains agents dans les différents centres d'enrôlement des électeurs ;
7. Le déplacement des machines d'un centre à in autre pour favoriser certains acteurs au pouvoir.
Lancées en date du 16 février dernier, les opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs dans la troisième aire opérationnelle conformément au calendrier publié par la CENI, ont connues leur prolongation pour 15 jours, deux jours avant l'expiration d'un mois consacré à ces opérations. Néanmoins, plusieurs couches tant sociales que politiques plaident pour une prolongation vu le contexte actuel dans la partie Orientale du pays.
Cette question du délai du processus d'enrôlement dans la région, a poussé par ailleurs, des mouvements citoyens du Nord-Kivu à descendre dans la rue ce jeudi 30 mars, à Goma comme dans la ville de Beni au Nord-Kivu.
Elias Aungama