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Élections en RDC : Ensemble pour la République recommande une évaluation sans complaisance du processus en cours sous la houlette des Nations-Unies

 

Le parti politique Ensemble pour la République, de Moïse Katumbi recommande comme voie de sortie de la crise électorale en RDC, « une évaluation sans complaisance » du processus en cours, sous la houlette des Nations-Unies, pour un consensus sur des questions essentielles de toutes les parties prenantes.

Dans une communication faite à la délégation du conseil de sécurité des Nations-Unies, la famille politique de Moïse Katumbi a fait savoir que la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Orientale du pays, caractérisée non seulement l'activisme de l'ADF dans les régions de Beni-Irumu, mais aussi par l'occupation des localités par le Rwanda via le M23 et les contestations vis-à-vis de l'équipe de la commission électorale nationale indépendante CENI, comportent un énorme risque de mener le pays à un chaos généralisé et qui ajoute-t-il, pourrait déstabiliser la sous-région entière notamment plusieurs des neufs pays voisins de la République démocratique du Congo.

Ensemble pour la République, dit être de ceux qui tiennent à la voie de la légalité démocratique qui est celle de prendre part à un processus électoral libre, inclusif et crédible et de respecter la volonté du peuple congolais à travers les urnes.

« Devant la mauvaise foi du pouvoir en place qui s'est offert une CENI et une cour constitutionnelle soumises à sa volonté de fraude électorale et des résultats arrangés d'avance, Ensemble pour la République recommande comme voie de sortie de la crise, une évaluation sans complaisance du processus en cours, sous la houlette des Nations-Unies, pour un consensus sur des questions essentielles de toutes les parties prenantes à ces élections » a-t-on lu dans ce document dont une copie nous est parvenue.

Ensemble pour la République dit être inquiet de la violence qui s'aggrave dans la partie Orientale du pays qui selon lui, serait due à une gouvernance chaotique des affaires de la République caractérisée par des "appétits de jouissance" des dirigeants, dont la corruption et l'impunité généralisées ont fini par gangréner toutes les articulations du système national de défense.

« Visiblement, les dirigeants du pays semblent vouloir poursuivre leur occupation du pouvoir d'État par la fraude, l'arbitrage et la diffusion de la peur par la violence organisée » a ajouté, le communiqué.

Selon l'esprit du même document signé et rendu public par le secrétaire général du parti et soutenu par le haut représentant de Moïse Katumbi pour la Grande Orientale, le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas ; Ensemble pour la République appelle à des sanctions contre toute personne qui veut faire dérailler la compétition électorale prévue en décembre prochain.

« Que dès à présent, le registre des sanctions fortes de la communauté internationale soit ouverte pour s'abattre sur tous les protagonistes qui veulent faire dérailler la compétition électorale vers l'aggravation des situations d'instabilité et de violences en RDC et dans notre sous-région africaine » a conclu le SG d'Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge Balea.

Une délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies est arrivée, jeudi soir en République démocratique du Congo (RDC) où des élections sont censées avoir lieu en fin d’année, alors qu'il s’observe un regain de violences dans la partie orientale, troublée par la violation du cessez-le-feu entre les FARDC et les terroristes du M23.

Conduite par le représentant de la France à l’ONU, Nicolas de Rivière et du représentant du Gabon au sein de la même organisation, Michel Xavier Biang, la délégation a clôturé sa mission dimanche 12 mars à Goma au Nord-Kivu.

La délégation avait pour mission d’évaluer la situation sécuritaire en RDC et la mise en œuvre du mandat de la Monusco.

Elias Aungama à Goma