Le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas déplore la persistance de l'insécurité dans la partie Orientale de la République démocratique du Congo où le groupe qualifié de « terroriste » du M23 sème terreur et désolation dans le territoire de Rutshuru et dans une partie du territoire de Nyiragongo à quelques kilomètres de la ville de Goma.
Au cours d'un point de presse tenu à Goma ce vendredi 13 janvier 2023, cet élu de la ville de Bunia en Ituri, a estimé que la force régionale mise en place par les chefs d'États de la communauté d'Afrique de l'Est à l'issue du mini-sommet récemment tenu en Angola ; ne contribuera pas au retour de la paix dans la partie Est de la RDC. Il l'a d'ailleurs, qualifié « d'une force similaire à la Monusco » accusée par plusieurs couches tant sociales que politiques congolaises, de passivité et complice dans la situation sécuritaire qui prévaut dans la région.
« Cette force régionale de l'EAC n'est pas différente de la Monusco ; et nous savons que la Monusco a fait plus de 20 ans sans donner les solutions aux problèmes sécuritaires de la RDC. Nous devons tirer les conséquences du bilan de la Monusco avant de faire appel à la force de l'EAC. La question qu'on se pose, qui finance l'EAC parce que les opérations militaires coûtent énormément cher ? On n'a jamais eu des réponses et tant qu'on pas des réponses, c'est dangereux. Et pour que cette force régionale arrive en RDC, l'accord n'a pas été examiné par le Parlement et donc on ne connaît pas les tenants et les aboutissants » a fait savoir Iracan Gratien, de Saint-Nicolas.
Par ailleurs, ce parlementaire et membre du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, croit que la seule et unique solution au chao sécuritaire au pays, ce sont les FARDC qui ajoute-t-il, méritent le soutien total de toute la population congolaise.
« Tant que l'on ne veut pas traiter la question de l'Est en profondeur en passant par l'Assemblée nationale, nous sommes en train de faire du raté, car on ne sait pas, on combat qui et pour quelles causes. Au parlement, si on soulève une question relative à cette situation, ça ne passe pas et on n'arrive pas à comprendre ce qui se cache derrière tout ça » a-t-il ajouté.
Tout en appelant au soutien indéfectible des forces armées de la République démocratique du Congo FARDC, par la population congolaise en général ; le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas soucieux du retour de la paix dans la partie Orientale de la RDC ; demande au gouvernement central de doter les militaires des FARDC de tous les moyens nécessaires pour leur permettre de mettre seuls, fin à l'insécurité sans précédent qui bat son plein dans ce coin en dépit de quelques efforts consentis de part et d'autre.
C'est depuis le 23 décembre 2022 que les rebelles du M23 s'étaient retiré de la commune rurale de Kibumba dans le territoire de Nyiragongo, en remettant cette entité entre les mains des militaires de la force régionale de l'EAC. Cependant, ce groupe rebelle avait interdit l'accès des FARDC dans cette partie, situation qui a fait couler d'encre et de la salive dans les couches de la population se demandant ce qui serait caché derrière cette prétendue remise de Kibumba à la force régionale de la communauté d'Afrique de l'Est en lieu et place, de la remettre aux FARDC.
Loin de là, en date du 6 janvier dernier, le M23 a procédé à la remise de l'agglomération de Rumangabo dans le territoire de Rutshuru, aux mains de la même force dite régionale sans permettre l'accès des FARDC à cette entité. Malgré ces prétendues remises d'entités, les structures citoyennes ne cessent d'alerter non seulement sur le renforcement, mais aussi de la présence des rebelles du M23 et des militaires qui seraient identifiés d'appartenir à l'armée rwandaise ; dans les localités remises à l'EAC.
Elias Aungama à Goma
