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RDC : la jeunesse intercommunautaire du Nord-Kivu dénonce le massacre des civils à Kishishe et interpelle la communauté internationale


La jeunesse intercommunautaire du Nord-Kivu déplore le massacre des civils par le M23 dans la localité de Kishishe dans le territoire de Rutshuru où selon le gouvernement congolais, 272 personnes été sauvagement tuées aux côtés d'autres dégâts matériels énormes.

Dans un point de presse tenu mercredi 7 décembre 2021 à Goma, la jeunesse intercommunautaire du Nord-Kivu qui s'inscrit en faux, contre toute tentative des négociations entre la RDC et le M23 malgré leur communiqué de se retirer des zones occupées à Rutshuru ; cette structure Juvénile dénonce ce qu'elle juge du « silence » de la communauté internationale dans le processus de rétablissement de la paix dans la partie Orientale de la République démocratique du Congo qui fait face non seulement aux groupes terroristes du M23 et de l'ADF, mais aussi à d'autres groupes armés locaux.

Kasereka Liso Kalengehya qui en est le président, estime que ce qui se passe dans ce coin de la RDC, est un génocide silencieux et sous la barbe impuissante de la communauté internationale représentée sur le sol congolais par la Monusco.

« La communauté internationale ne veut pas jusqu'à présent confirmer que nous sommes agressés et que nous sommes dans le génocide total. Nous, en tant que jeunesse intercommunautaire, nous dénonçons cette humiliation de la part du Rwanda. Il faut combien des morts pour que la communauté internationale parvienne à confirmer ce génocide. Et nous condamnons ce qui s'était passé à Kishishe » a-t-il regretté.

Cependant, la communauté “Bute” condamne également la situation sécuritaire qui prévaut dans la région et se dit être plus victime des atrocités rebelles qui se passent dans la zone.

« L'agression rwandaise est un système de nous éliminer dans notre région de l'Est de la RDC. Nous, les bambuti nous sommes les plus touchés que les autres communautés par ce que nous vivons dans la forêt et c'est dans la forêt où se trouvent les bastions des terroristes » a indiqué Musafiri, membre de cette communauté au Nord-Kivu.

Pour rappel, la situation sécuritaire demeure encore préoccupante dans la partie Orientale de la République démocratique du Congo, plus précisément dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri sous l'état de siège.

Au Nord-Kivu par exemple, les terroristes de l'ADF et du M23 soutenus par le Rwanda s'illustrent par des tueries des civils, pillages, incendie des maisons aux côtés de plusieurs violations des droits humains en dépit des efforts consentis de part et d'autre.

Elias Aungama