La Dynamique Nationale, pour l'Unité, la Paix et la Sécurité (DYNUPS) en collaboration avec la Coalition Nationale pour la Cour Pénale Internationale (C N-CPI)/RDC et les Femmes Solidaires pour la Paix et le Développement (FSPD), ont dénoncé les massacres des civils dans le village de Kishishe, en territoire de Rutshuru , dans la province du Nord-Kivu.
Selon ces organisations, ces tueries visent à isoler les femmes pour faciliter les traumatismes psychologiques .
Pour Me André Kito, Coordonnateur National de la Coalition Nationale pour la Cour Pénale Internationale (C N-CPI)/RDC, il serait important que la Cour Pénale internationale puisse actionner les mécanismes judiciaires en ouvrant une autre affaire sur la situation au Nord-Kivu.
Me André Kito suggère également la création des chambres spécialisées mixtes pour que les auteurs des tueries et massacres des populations locales au Nord Kivu puissent répondre de leurs actes.
"Demander aux victimes de négocier avec leurs bourreaux est la forme la plus criante de la torture par traumatisme", dénonce l'avocat et Defenseur des droits de l'homme. Ce dernier exige au Rwanda,Burundi et l'Ouganda d'organiser leurs dialogues nationaux en vue d'encourager la cohabitation pacifique au niveau de leurs états
Les femmes défenseurs des droits humains indignées
"Nous dénonçons les tueries des hommes, jeunes garçons et enfants à Rutshuru. Ce phénomène vise à isoler les femmes pour faciliter les traumatismes psychologiques et les violences sexuelles utilisées depuis plus de deux décennies comme arme de guerre par les agresseurs de la République Démocratique du Congo, qui sont les groupes armés M23 et ADF, soutenus par le Rwanda et l'Ouganda ", a déclaré Mme Desy Furaha, présidente des Femmes Solidaires pour la Paix et le Développement (FSPD).
Elle a encouragée le Gouvernement congolais dans ses décisions prises pour la libération des parties occupées par le Rwanda, l'Ouganda à travers leurs milices M23 et ADF.
" Nous demandons à la communauté internationale, régionale, sous-régionale et nationale de revenir à l'Accord- Cadre d'Addis-Abeba et d'arrêter de distraire la population en soutenant les accords signés en catimini, entre les individus et les pays qui ont endeuillé la population de la RDC dans sa partie Est depuis 1996 dont le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi ", a poursuivi Benny Neze Horihoze, présidente de DYNUPS -RDC.
" Nous les femmes disons non à la balkanisation de la RDC et demandons l'arrêt des hostilités, la libération de Bunagana et ses environs ", a-t-elle ajouté en lançant un appel pressent à la Communauté Internationale de mettre fin à l'hypocrisie par rapport à l'agression rwandaise et ougandaise.
Pour rappel, c'est dans le cadre de la campagne de 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre dont le thème est : " Unissons- nous: Activisme pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles " que ces organisations des femmes ont fait cette déclaration pour fustiger le silence et la complicité de puissances occidentales par rapport aux tueries enregistrées au Nord-Kivu par les Etats voisins .
Notons que c'est l'armée congolaise qui a signalé et dénoncé jeudi 1er décembre 2022 le massacre d’une cinquantaine de civils à Kishishe, une localité sous contrôle du M23 située à une centaine de kilomètres de Goma. D’autres sources locales évoquent un bilan plus lourd. Les faits se seraient déroulés mardi 29 novembre et les combattants du M23 sont soupçonnés.
GK