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RDC : « le M23 est le résultat d'un accord avec le régime de Kabila, on ne peut pas le caresser en le faisant entrer dans nos FARDC » Crispin Mbindule

 

L'Assemblée nationale à, au cours de la plénière de mardi 8 novembre 2022, interdit au gouvernement congolais d'intégrer au sein des forces armées de la République démocratique du Congo, de la police nationale congolaise et d'autres services de sécurité, des éléments des groupes armés.

Prenant la parole devant ses collègues députés, le député national Crispin Mbindule a dans son intervention fait savoir que la RDC ne doit plus continuer à négocier avec certains groupes armés qui ont le souci d'intégrer les forces de sécurité et de la défense avec plusieurs objectifs à l'instar du M23 actif ces jours, dans le territoire de Rutshuru avec le soutien militaire du Rwanda.

Pour l'élu de Butembo, le M23 est le résultat d'un accord avec l'ancien régime du président sortant Josep Kabila et à lui d'insister que les autorités congolaises actuelles ne doivent plus tomber dans ce jeu de l'ennemi en signant des accords pareils.

« Le mouvement M23, est issu d'un accord avec le régime de monsieur Kabila, pas avec le régime actuel, c'est le résultat de l'ancien régime. Ceux qui disent qu'ils étaient à Kinshasa, on les a rencontré ici à Kinshasa. On ne peut pas le caresser en les faisant entrer dans nos forces armées » a martelé Crispin Mbindule.

Il s'inscrit en faux contre toute sorte des négociations entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda car dit-il, le Rwanda combat la RDC pour annexer les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, à son territoire.

« L'objectif du Rwanda est connu. C'est d'annexer le Nord et Sud-Kivu au Rwanda. Et c'est pourquoi nous devons refuser toute négociation. Chers collègues, si nous faisons une erreur de négocier avec ces gens là, vous nous sacrifier nous les kivuciens » a expliqué Crispin Mbindule, élu de Butembo.

À lui d'ajouter : 

« Il y a des gens qui pensent qu'en négociant, nous aurons une solution, qui vous dit que nous avons peur de nous battre, nous n'avons pas peur de nous battre. Nous avons encore l'espoir que nous allons récupérer les zones occupées, nous avons confiance. Si les FARDC reculent, nous la population nous prendrons les armes et nous battre, la constitution à son article 63 nous l'autorise » a-t-il ajouté.

Elias Aungama