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De passage à Goma, Uhuru Kinyatta appelle à la cessation des hostilités avant toute négociation

 

Après un séjour dans la capitale de la République démocratique du Congo, l'ancien président Kényan, Uhuru Kinyatta est arrivé ce mardi 15 novembre 2022 dans la ville volcanique de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

En sa qualité de facilitateur du processus de Nairobi, récemment désigné par la Communauté d'Afrique de l'Est, Uhuru Kinyatta a quelques minutes après son atterrissage à l'aéroport international de Goma, pris la direction du camp des déplacés de guerre venus du territoire de Rutshuru, situé dans le groupement Munigi en territoire de Nyiragongo malgré la panique générale observée dans ce coin dans les heures d'après-midi.

Sur place, l'ancien président Kényan s'est imprégné de la situation humanitaire qui y prévaut en dépit de quelques assistances tant du gouvernement congolais que de ses partenaires.

Dans un point de presse tenu ce même mardi 15 novembre 2022 à Goma à l'issue d'une réunion tenue avec les autorités provinciales, Uhuru Kinyatta a prêché l'unité entre le peuple congolais pour mettre un terme à cette situation. Il en a également, invité les groupes armés négatifs encore actifs sur le sol congolais à déposer les armes afin de sauver des vies des nombreuses personnes victimes actuellement, des affres de guerre dans la région.


« Je devrais rentrer hier au Kenya, mais j'ai pris la décision de venir voir de moi-même la situation sur le terrain. Ce que j'ai vu de moi-même, c'est une situation humanitaire catastrophique et nous avons vu des gens qui fuient avec des bagages sur leurs têtes. Mon travail est de faciliter le processus de Nairobi, mais je ne peux pas ignorer ce que j'ai vu où des populations innocentes souffrent » a-t-il dit.

À lui d'ajouter :

« Malgré les problèmes que nous avons, nous devons mettre un terme à la guerre. Ces enfants, ces mamans et autres qui ne savent même pas le problème qui occasionne la guerre, nous devons en être responsables et mettre fin à cette guerre. On ne peut pas dire qu'on dialogue alors qu'il y a guerre, nous devons cesser avec les hostilités avant tout dialogue. Comme des enfants de Dieu, retenons que la vie humaine est sacrée. C'est notre responsabilité de nous rassurer que cette situation est finie. Laissons la guerre et sauvons la vie de ces déplacés » a ajouté, Uhuru Kinyatta, facilitateur du processus de Nairobi. 

Arrivé à Kinshasa depuis dimanche 13 novembre, dernier, Uhuru Kenyatta a appelé tous les Congolais au patriotisme et les groupes armés, à déposer les armes pour une paix durable. Et avant de s'envoler pour Goma, Uhuru Kinyatta a échangé la veille, avec plusieurs couches tant sociales que politiques congolaises.

« Mes frères et sœurs congolais, je voudrais vous dire ceci : il y a ceux qui viennent d’ailleurs pour vous diviser. Mais ils ne vous divisent pas parce qu’ils vous aiment. Ils vous divisent pour leurs intérêts qu’ils cherchent dans votre pays. C’est la responsabilité de tout Congolais » avait-il déclaré.

Notons que la situation sécuritaire demeure encore morose dans le territoire de Rutshuru où des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda sèment terreur et désolation dans plusieurs entités de cette partie du Nord-Kivu. Loin de là, les affrontements entre les FARDC et ces derniers, se sont depuis une semaine intensifié dans une partie du territoire de Nyiragongo au nord de la ville de Goma chef-lieu de la province créant une situation humanitaire déplorable dans la région. Des nombreuses familles victimes de ces atrocités, traversent une vie difficile dans les sites des déplacés non seulement dans la ville de Goma, mais également dans le territoire de Nyiragongo.

Cependant, dans une communication le soir de ce mardi 15 novembre 2022, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a appelé ses administrés au calme et à ne pas surtout céder au jeu de l'ennemi et à se fier de toute rumeur tout en renforçant la vigilance.

Profitant de cette occasion, l'autorité provinciale a rassuré que les militaires des FARDC se comportent bien sur les différentes lignes de front.

Elias Aungama, à Goma