La Société Congolaise pour l' État de Droit(SCED), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l'homme basée à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central a suivi avec un intérêt très particulier la prestation du Gouverneur de la Province du Kasaï central à l' occasion du Forum MAKUTANO 8 tenu dernièrement à Mbuji Mayi.
La SCED note que le Chef de l' Exécutif provincial a bien fait de vanter la paix retrouvée dans la région comme appât aux investissements .
Pour la SCED, il est , certes vrai, que la paix est gage de développement. Mais, elle relève que la province du Kasaï central , se trouve dans une période post conflit, et , partant , cette paix vantée devrait être absolument consolidée pour que MALANDJI redevienne une véritable oasis de paix et que, PLUS JAMAIS , elle ne sombre dans les conflits fonciers ,communautaires et coutumiers.
Et pour consolider cette paix, la SCED plaide pour l'' opérationnalisation de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation par une feuille de route du Gouvernement provincial clairement définie et adoptée au Conseil des Ministres, en vue de conjurer le mal ,
la mise place d' une politique de promotion de la culture de la paix et du respect des droits fondamentaux de l' homme ,l' extension du programme de démobilisation , désarmement et stabilisation aux ex miliciens , en vue de garantir la non répétition et prévenir leur instrumentalisation par les opérateurs politiques lors des prochaines élections en 2023 , la substitution du programme intérimaire de réparation des victimes mis en oeuvre par la Fondation PANZI au quartier Plateau de la Commune de Kananga par un programme gouvernemental qui intègre toutes les victimes du Kasaï central ,la lutte contre l' impunité de graves violations des droits de l' homme commises lors du conflit Kamuina Nsapu dont 3 dossiers emblématiques ( Nganza, Mulombodi, et Tshishiku ) transmis à l' office de l' Auditeur Général des FARDC depuis 2019 ne sont toujours pas renvoyés devant les juridictions congolaises compétentes pour que les auteurs quels qu' ils soient engagent leur responsabilité pénale , la gestion efficiente des conflits fonciers et coutumiers.
La SCED juge humblement que la consolidation de la paix est un impératif qui passe aussi et surtout par ce schémas, preconse le
Bâtonnier Dominique Kambala Nkongolo, Directeur Général de la SCED.
GK