L'ONGDH Femmes solidaires pour la paix et le développement (FSPD) a sensibilisée le mercredi 14 septembre 2022 à Kinshasa, les femmes et les hommes responsables des ONGs de protection des droits des femmes des milieux ruraux et périurbains de la ville de Kinshasa, aux articles contenus dans le protocole de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes (protocole de Maputo).
C'était à l'occasion d'une journée d'échanges organisée à la salle Wallonie Bruxelles dans la commune de la Gombe, en partenariat avec le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l'homme (BCNUDH), avec l'accompagnement de la Fondation Alidor Masamba sur le thème "La pérennisation des acquis juridiques de la journée internationale de la femme africaine, 60 ans après".
La Coordonnatrice de la FSDP, Mme Desiderata Furaha Maliro Boji a souligné que la protection de la femme est une question de justice et d'équité. Elle a ainsi salué les efforts fournis par le gouvernement de la RDC pour réduire les inégalités sociales basées sur le Genre.
"Les droits des femmes en Afrique ont connu une amélioration significative. Plusieurs états ont mis en place des instruments juridiques pour apporter une protection à la femme, notamment le protocole de Maputo. Cette journée va nous permettre de formuler des recommandations pour renforcer l'applicabilité de ce protocole en RDC et faire une déclaration par rapport aux besoins des femmes qui n'ont pas souvent accès à l'information sur leurs droits", a-t-elle souligné, signifiant que cette activité marque la clôture de la JIFA.
L'officier des droits de l'homme, Corinne Nguegang Kemabia, représentante du directeur du BCNUDH a, dans son mot, relevé les défis liés à la promotion des droits de la femme, notamment les discriminations historiques liées aux considérations socioculturelles et les lois nationales inadaptées conduisant notamment à une faible représentation des femmes dans les gouvernements et les parlements en Afrique.
Cette édition, a-t-elle noté, est célébrée sous le thème, "l'égalité aujourd'hui pour un avenir durable", soulignant également les défis de développement social, économique, les violences, l'insécurité alimentaire, les changements climatiques, l'éducation et l'emploi.
Mme Nguegang a exhorté le gouvernement de la RDC à oeuvrer en étroite collaboration avec les organisations de la société civile afin de mettre en place un système efficace de protection tant au niveau national que provincial, affirmant que cette organisation ne ménagera aucun effort pour appuyer le gouvernement de la RDC, ainsi que les organisations qui militent pour la protection et la promotion des droits de la femme.
Elle a remercié les organisations de défense de droit des femmes pour leurs actions continues dans la promotion des droits de la femme, l'égalité entre les sexes, ainsi que l'autonomisation des jeunes et des filles qui sont essentiels pour la réalisation des objectifs de développement de la RDC.
À son tour, Alidor Masamba, le représentant de la Fondation qui porte son nom a souligné que sa structure créée en juin de l'année en cours s'est penchée dans le combat de l'égalité des sexes, les encourageants dans l'entrepreneuriat et leur autonomisation dans le domaine agro-pastoral.
À l'issue de ces assises, les participants ont formulé quelques recommandations à l'endroit du gouvernement, de la société civile et des partenaires. Ils recommandent au gouvernement de mettre en application ce protocole d'accord afin de réduire les inégalités.
À la société civile, de s'approprier de cet instrument et s'engager à sensibiliser la population pour réduire la discrimination des communautés et les violences basées sur le Genre, invitant les partenaires à apporter un appui technique et financier pour la vulgarisation de cet instrument régional.
Rappelons que le protocole de Maputo est le premier document ratifié par la RDC à reconnaître l'avortement dans certaines conditions comme un droit humain des femmes qui peuvent user de cette prérogative sans restriction ni crainte de quelconque poursuite judiciaire.
GK