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Insécurité en RDC : Christophe Mbosso appelé à saisir la justice sur la fameuse complicité de certains députés


Le député national Ayobangira Safari invite le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mbosso N'kodia à saisir la justice sur la fameuse probable complicité de certains députés nationaux dans l'insécurité grandissante qui prévaut sur l'ensemble du pays, plus particulièrement dans la partie Est où des groupes armés sèment terreur et désolation en dépit des efforts consentis de part et d'autre.

L'élu du territoire de Masisi au Nord-Kivu, l'a dit mardi 27 septembre 2022 à l'occasion de la plénière consacrée à l'examen et adoption du projet de calendrier pour la session ordinaire de septembre en cours à l'Assemblée nationale.

C'est ainsi, que Ayobangira Safari demande une fois de plus, au président de l'Assemblée nationale à déposer à la justice, la liste des députés qu'il a accusé il y a peu, d'être complices dans la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Orientale de la RDC, afin que la vérité éclate et que des vies soient sauvées et mettre fin à l'impunité.

« Au moment où nous analysons le projet de calendrier, nous avons avec d'autres collègues, soulevé des inquiétudes par rapport à certains points notamment celui relatif au projet de loi d'amnistie en faveur de ceux-là qui nous endeuillent. Vu que la situation sécuritaire continue à se détériorer, il est plus que temps de mettre fin à l'impunité pour rompre avec le cercle vicieux des massacres » a-t-il dit.

À lui d'ajouter : 

« Actuellement, des crimes se font à Kwango et derrière eux, on peut y avoir des politiciens. Et quand ils voient que leurs collègues soupçons dans l'Est du pays, ne sont pas coincés, eux aussi s'illustrent. Mais si on venait un jour à demander de comptes à tout et chacun, je pense que nous verrons une diminution de l'activisme » a ajouté, Ayobangira Safari, élu du territoire de Masisi.

Réagissant également à la démarche de la société civile du Nord-Kivu, celle décrétant des journées ville-morte pour exiger la libération de Bunagana ; ce parlementaire soutient l'idée et estime que les forces vives du Nord-Kivu doivent maintenant, intensifier leurs rencontres avec les autorités en leur donnant des propositions concrètes pour rétablir la sécurité dans toute la partie Est de la République démocratique du Congo.

« Les journées ville-morte, c'est l'une des méthodes qu'on utilise pour demander la paix et pour interpeller mais moi je préfère que les responsables de la société civile puissent au contraire, approcher les autorités et donner des propositions constructives et faire le suivi en terme d'application de certaines décisions du gouvernement. Il y a beaucoup des décisions qui ont été prises, mais leur mise en appliquant n'est pas encore effective. Il ne faut pas qu'on se limite à des journées ville-morte, mais qu'on approche les autorités pour les conduire là que vous voulons qu'ils arrivent en rétablissant la paix » a martelé, Ayobangira Safari, élu du territoire de Masisi.

Elias Aungama