Le député national Didier Okito Lutundula demande au bureau de l'Assemblée nationale de procéder à la convocation d'une session extraordinaire dans l'objectif d'évaluer la mission de la Monusco sur le sol congolais il y a plus de 20 ans. Cet élu de Bukavu au Sud-Kivu, précise que cette session extraordinaire permettra à l'Assemblée nationale de proposer au gouvernement congolais, des voies claires sur la mission des forces onusiennes en République démocratique du Congo.
Sur les antennes de Top Congo mardi 2 août 2022, le député Didier Okito Lutundula, j'estime que la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Orientale du pays entre la Monusco et la population locale, est une urgence qui mérite l'attention de l'Assemblée nationale qui doit selon lui, s'y prononcer avant la rentrée de la session de septembre.
« Notre règlement d'ordre intérieur à son article 56 prévoit ce qui suit : l'Assemblée nationale peut convoquer la session extraordinaire par son président à la demande de la moitié de ses membres, ou soit à la demande du bureau de l'Assemblée nationale, ou encore par le président de la République ou du gouvernement de la République. Étant donné qu'un grand nombre des députés nationaux se retrouvent déjà en vacances parlementaires, c'est ainsi que dans ma lettre, j'ai demandé au bureau de l'Assemblée nationale d'user de son pouvoir lui reconnu par le règlement d'ordre intérieur pour convoquer cette session » a-t-il dit.
À lui d'ajouter :
« La population attend l'évaluation de la mission de la Monusco ».
Préoccupé par la situation sécuritaire qui prévaut dans l'Est de la RDC, condamne par la même occasion, le vandalisme des locaux de la Monusco dans les provinces du Nord et Sud-Kivu où au total, 36 personnes ont été tuées lors des manifestations anti-Monusco. D'après le gouvernement central, 170 autres personnes étaient blessées au cours de ces soulèvements populaires exigeant le départ de la Monusco accusée « de passive » dans le processus de la paix dans la région.
Elias Aungama, à Goma