A l’occasion de la Journée Internationale célébrée par le monde entier le 26 juin de chaque année pour soutenir les victimes de la torture, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l‘Homme (VSV), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme fustige cette pratique et les traitements cruels, inhumainns ou dégradant au Kongo central, Sud-Ubangi et Équateur.
L’ organisation a présenté dans le cadre du projet « Dignité Humaine : Stop à la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants »,un rapport accablant sur la pratique de torture dans ces trois provinces. Ce projet est financé par l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne en RDC pour une durée de dix mois.
Dans le cadre de ce projet , la VSV va organiser des ateliers de renforcement des capacités des acteurs locaux de la Société Civile sur les mécanismes nationaux de prévention, sur les notions des droits de l’homme, la torture, les techniques d’enquêtes, de monitoring et de la documentation des cas de torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants.
L’ Ongdh procédera également à la sensibilisation des étudiants et élèves majeurs sur la lutte contre la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants , le monitoring et la documentation des cas de torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants , l’‘implantation des Cellules d’Ecoute et d’accompagnement psychosocial des victimes ou survivants de torture , le lobbying et plaidoyer.
Grâce à ce projet, note Mme Laurette Misenga Kalubi, directrice exécutive adjoint de la VSV, l’organisation a déjà une base des données de cent-trois (102) cas des victimes de torture et autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants dans les trois provinces.
Mme Laurette Misenga Kalubi espère voir un jour , les tortionnaires de ces victimes répondre de leurs actes afin de lutter effectivement contre les violations des droits humains en République Démocratique du Congo.
D’après la VSV, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1984 et qui est entrée en vigueur en 1987 définit la torture comme tout acte par lequel une douleur, ou des souffrances aiguiës ou mentales sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tièrce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tièrce personne a commis ou est soupçonnée d’avoir commis, de l’intimider ou de faire pression sur elle ou d’intimider ou de faire pression sur une tièrce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu’elle soit, lorsqu’une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement expres ou tacite. Laurette Misenga indique que l’article 2, alinéa 1 de cette Convention dispose : »Tout Etat partie prend des mesures législatives, administratives et autres mesures efficaces pour empêcher que des actes de torture soient commis dans tout territoire sous sa juridiction“.L’alinéa 2 du même article dispose „ Aucune circonstance exceptionnelle quelle qu’elle soit, qu’il s’agisse de l’état de guerre ou de menace de guerre, d’instabilité politique intérieure ou de tout autre état d’exception, ne peut être invoqué pour justifier la torture“.
La République Démocratique du Congo a adhéré depuis le 18 mars 1996 à cette Convention et dispose conformément à l‘article 2 de celle-ci, alinéa 1, la loi N°11/008 du 09 juillet 2011 portant criminalisation de la torture. Cette loi est une grande avancée, se réjouit la VSV.
GK