L’armée doit rester sur ses gardes pour, en cas de besoin, réprimer tout dérapage qui peut provenir de la milice Codeco et du groupe armé FPIC malgré leur bonne intention de signer le cessez le feu unilatérale mettant fin aux conflits armés dans la province de l’Ituri.
En effet, le 30 mai 2022, le groupe armé FPIC a déposé, auprès du gouverneur militaire, son acte d’engagement unilatéral à la cessation des hostilités et d’adhésion au processus de paix. Cinq jours après , soit le 04 juin 2022, à Kpandroma, dix représentants des différentes factions de la milice CODECO ont aussi signé un acte similaire qui sera, incessamment, remis officiellement au Gouverneur Militaire de l’Ituri, le Lieutenant -Général Luboya NKashama Jonny.
Ainsi, des comités de suivis seront installés dans les différents villages Lendu pour se rassurer de la mise en application de toutes les résolutions prises à Kpandroma.
Les deux documents signés sont consécutifs aux dialogues intracommunautaires tenus respectivement à Nyankunde, au mois d’avril, et à Kpandroma, au début du mois de juin 2022, par la communauté Zunana( Bira) et la communauté Lori (Lendu), sous la facilitation du gouvernement de l’Etat de siège de l’Ituri avec l’appui de la Monusco, note une source basée dans la région.
Ces deux milices se sont ainsi engagées au processus de paix sous réserve de riposter farouchement à toute éventuelle provocation. Aussi ont-elles formulé quelques recommandations au gouvernement congolais parmi lesquelles l’amnistie de certains d’entre-eux et la mise en oeuvre rapide du programme PDDRCS.
Depuis la signature de l’accord de cessation unilatérale des hostilités par la millice de la Codeco, ces endeuilleurs des populations de Djugu ont plusieurs fois perpétrés des massacres à l’endroit des populations civiles.
C’est ainsi que plusieurs observateurs invitent l’armée congolaise déployée en Ituri dans le cadre de l’état de siège à rester sur le qui vive et en alerte maximale pour faire face aux evantuelles attaques de la millice Codeco et autres.
Dans les milieux communautaire, la CODECO et FPIC sont priés à déposer les armes et s’engager au processus de paix sans condition. « Ces deux groupes armés ont pris des armes, sans raisons valables, pour se livrer aux massacres des inocents. Qu’ils déposent les armes sans condition, » a lancé un notable Hema sous anonymat.
Le temps qui s’écoulera entre la signature de ces deux actes et la mise en oeuvre effective de ce processus de paix, à travers le PDDRCS, déterminera la suite.
A Kinshasa, le gouvernement congolais reste catégorique et appelle tous les groupes armés à déposer les armes et rejoindre le PDDRC-S.
GK