Dans un rapport produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires, il est fait état de plus de 91 650 personnes déplacées en insécurité alimentaire à Fataki et Lita, en Ituri.
Ce rapportIl publié par OCHA couvre la période du 1er au 31 mai 2022’et indique que les civils sont les premières victimes de l’insécurité dans les territoires de Djugu et Irumu.
Les attaques armées contre les
populations civiles se sont poursuivies en
mai dans la province de l’Ituri, avec les
territoires d’Irumu et de Djugu comme
principaux théâtres de ces violences.
Dans le territoire de Djugu, des groupes
armés ont tué plus de 30 personnes
vivant dans sept sites des personnes
déplacées [Roe, Loddha, Joo, Kafé, Jili,
Mbogi, Penyi] en mai 2022, selon la
société civile locale et sources
humanitaires. L’insécurité à Djugu a ainsi
entravé, comme cela est le cas depuis de
nombreux mois, les opérations
humanitaires, privant plus de 200 000
personnes d’assistance dans les régions
de Katoto, Bule, Drodro et Fataki.
Le 31
mai, des hommes armés ont enlevé deux
travailleurs humanitaires sur l’axe Fataki
– Libi, les relâchant 24 heures plus tard
via l’intervention des leaders communautaires locaux.
Dans le Territoire d’Irumu, des présumés éléments du groupe armé Allied Democratic Forces (ADF) ont multiplié les
attaques contre les populations sur les axes Komanda – Luna, et Komanda – Bamande. Au moins 58 civils dont des
personnes retournées ont été tuées sur ces axes durant le mois, selon des organisations locales. Ce regain
d’insécurité a ralenti les timides mouvements de retour observés récemment dans ces zones.
Privées d’accès aux champs, les personnes déplacées et les communautés hôtes sont exposées à l’insécurité
alimentaire
Plus de 91 600 personnes déplacées depuis janvier vivent dans des conditions précaires dans les zones de santé
de Fataki et Lita dans le territoire de Djugu, selon l’ONG Caritas Bunia qui a mené, du 16 au 21 mai, une évaluation
en sécurité alimentaire dans neuf aires de santé. La mission décrit la situation de sécurité alimentaire comme
alarmante à cause de la réduction d’accès aux zones d’approvisionnement, de la pression démographique exercée
par les personnes déplacées sur les familles d’accueil, et la faible présence d’acteurs humanitaires en sécurité
alimentaire. Il ressort de cette évaluation la nécessité pour les acteurs humanitaires d’appuyer les personnes
affectées avec des semences pour des cultures vivrières et maraîchères adaptées à la situation actuelle, et de
considérer la promotion de l’élevage de la basse-cour comme une alternative aux initiatives de relèvement de la
production agricole dans la zone.
Depuis août 2021, les activités de supervision sanitaire de routine ne sont plus organisées dans presque la moitié de la Zone de santé de Komanda à cause de l’insécurité, selon les autorités médicales.
Les violences et attaques de
présumés ADF contre les civils ; affrontements entre des groupes armés et contre l’armée nationale ont entraîné le mouvement des populations.
GK