La Dynamique de la Jeunesse Féminine pour la Promotion, la
Protection et la Défense des Droits de la Jeune Femme(Dyjef) a organisé une matinée d’échanges à l’intention des jeunes des partis politiques, de la société civile…pour évaluer la loi électorale en cours de débat à l’Assemblée nationale.
Cette matinée d’échanges s’est déroulée à Kinshasa , au Centre Carter, dans la Commune de Ngaliema
avec les jeunes des partis politiques et de la
société civile sur la proposition de la loi électorale et la non prise
en compte de la donne jeunesse.
Dans une déclaration sanctionnant cette réunion, les participants à cette matinée d’échanges ont constaté qu’il ya des avancées importantes touchant la jeunesse contenues dans la proposition de loi modifiant la loi électorale en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Allusion faite à
la suppression du seuil électoral et son remplacement par une condition de
recevabilité des listes au prorata des (60%) de sièges en compétition ,
l’abandon de la proportionnelle et l’adoption du scrutin majoritaire simple,Interdiction de porter comme suppléants, sous peine d’annulation de l’élection, des
parents en ligne directe ou collatérale, ascendante ou descendante, jusqu’au
deuxième degré inclus.
Les jeunes participants à cette journée d’échanges ont formulé les recommandations invitant le Parlement congolais
a réserver 40% des sièges à la jeunesse, à
préciser dans la loi électorale la tranche d’âge que comprend le concept « jeune
et/ou jeunesse » selon la Charte Africaine de la Jeunesse et la Politique Nationale de
la Jeunesse, à
intégrer la représentation des jeunes sur les listes de candidature au niveau de
l’article 13, alinéa 2 de la loi électorale, en ce sens : « chaque liste est établie en tenant
compte de la représentation équitable de la femme, des jeunes et de la personne
vivant avec handicap », à
réduire à 50% le paiement de la caution électorale pour les jeunes.
Ils ont exhorté les partis et regroupements politiques à aligner les jeunes dans les listes de candidature à déposer à la CENI , dans les listes
de désignation pour les postes de prise des décisions ,
à préparer les jeunes à la responsabilisation pour le compte du parti, et à la
représentation de ces derniers tous les niveaux.
Les partis politiques sont également priés à
former et informer les jeunes de leurs partis sur le processus électoral en cours.
Mise sur pied de la « Synergie des Jeunes Etali Biso »
Au terme de cette matinée d’échanges, les participants ont décidé de commun accord de
mettre en place « la Synergie des Jeunes Etali Biso » pour revendiquer leurs droits à la gestion de la chose publique.
Cette synergie est mise en place dans l’optique d’accompagner les jeunes afin d’agir
maintenant pour leur forte participation aux réformes électorales en cours et au processus
électoral de 2023 pour contribuer à l’atteinte de la promotion de la jeunesse en politique et
de la représentation équitable des jeunes dans les institutions à mandat électif et les postes
de prise des décisions,a signifié William Mukambila, président du conseil national de la jeunesse (CNJ). Ce dernier a précisé
que les cycles électoraux précédents (2006 ; 2011 et 2018) n’ont pas été marqués
par des progrès significatifs pour les jeunes en terme de représentation.
Vice -Doyen à la Faculté de droit de l’Université de Kinshasa en charge des recherches, le Professeur Barthélémy Omeonga était parmi les intervenants lors de cette matinée d’échanges où il a fait l’analyse sur la proposition de la Loi Électorale sous examen au parlement et la prise en compte de la jeunesse. Dans ces interventions, le Professeur Barthélémy Omeonga a toujours invité les jeunes à prendre d’assaut les partis politiques pour s’imposer. C’était une occasion pour les participants de partager et d’échanger sur la participation des jeunes et la loi électorale.
En effet,la Dyjef, avec l’appui technique du Centre Carter grâce au financement de Foreign , Commonwealth and Développement Office (FCDO), a menée des activités de monitoring, de sensibilisation et de plaidoyer pour la prise en compte de la jeunesse dans la modification des textes relatifs au processus électoral, notamment la loi électorale. La Dyjef remarque que la proposition de loi modifiant la Loi Électorale en cours d’examen au parlement, la donne jeunesse n’est pas pris en compte.
C’est ainsi que la Dyjef a organisé cette matinée d’échanges sur la prise en compte de la jeunesse dans la réforme de la loi électorale dans l’objectif de mutualiser les efforts de la jeunesse pour accroître leur participation et la prise en compte de leurs desideratas au processus électoral.
GK