Les affrontements qui ont éclaté la
semaine dernière entre l’armée
congolaise et des présumés
combattants du M23, se sont
poursuivis à Jomba dans le territoire
de Rutshuru et à Kibumba dans le
Territoire de Nyiragongo, signale le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans son bulletin d’information.
L’agence onusienne note que les
affrontements à Kikumba, situé à 25
km au nord de Goma, auraient forcé
environ 10 000 personnes à fuir vers
les localités de Rugari et Kibati, à
environ 8 km de Goma.
Selon les partenaires de protection,
environ 26 000 personnes ont été
déplacées depuis la reprise des
violences le 22 mai à Rutshuru ; plus
de 1 500 d’entre elles ont fui vers
l’Ouganda, rejoignant environ 19 000
autres qui y étaient déjà depuis les
affrontements de mars ; plus de 24 000 autres sont réparties dans les villages de la Zone de Santé de
Rwanguba, où elles vivent dans des sites improvisés, dont des églises et écoles.
Ces personnes déplacées ont urgemment
besoin de nourriture et des articles ménagers essentiels, alerte OCHA qui signale que
les activités socio-économiques autour de Jomba sont paralysées depuis le début des combats.
Selon des
sources humanitaires , au moins 19 000 personnes ont été privées d’aide vitale à cause de la suspension des
activités humanitaires dans les localités proches de Bunagana, où des combats ont été signalés le 23 mai.
Toutefois, les activités humanitaires se poursuivent dans certaines zones non touchées par les violences à
Rwanguba.
Les acteurs humanitaires craignent l’extension des affrontements à ces zones, si les combats se
prolongent.
La communauté humanitaire s’est réunie à Goma pour discuter d’un plan de
contingence/préparation aux urgences.
OCHA prévoit une mission à Rutshuru d’ici la fin de la semaine
pour appuyer la coordination sur le terrain.
GK