Les professionnels de la presse du territoire de Muanda , dans la province du Kongo central ont participé à un atelier organisé, le 18 mai 2022, dans la salle CCPN (Centre Congolais pour la Protection de la Nature) de Moanda, par l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), sur le traitement de l’information électorale par la presse de Moanda. Dans son discours d’ouverture, Simon Lubanzila, Administrateur du territoire de Moanda, a souligné le fait que la rencontre a lieu au moment où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient d’organiser les élections des gouverneurs dans quelques provinces du pays et que, le chef du gouvernement a rassuré que les élections se tiendront en 2023, en dépit de quelques contraintes qui se présentent. Il a également salué l’initiative de l’ONG OLPA d’organiser cette activité car les professionnels des médias du territoire de Moanda sont appelés à jouer un rôle non négligeable pour accompagner le processus électoral qui pointe à l’horizon. De son côté, Mme Nancy Zombo, Chercheure à OLPA, a indiqué que l’activité du jour s’inscrit dans le cadre du projet intitulé : « renforcement des capacités des médias indépendants en RDC» qui bénéficie de l’appui de la Fondation nationale pour la démocratie (NED).
Et d’ajouter : « l’activité qui nous réunit aujourd’hui, tombe à point nommé car elle intervient au moment où le monde venait de célébrer la journée internationale de la liberté de la presse. La presse étant le quatrième pouvoir, elle est appelée à jouer essentiellement un rôle actif et ouvert notamment en donnant une bonne information sur le processus électoral ».
Sous la facilitation de Mme Chancelle Nsingi, Secrétaire exécutive adjointe à l’OLPA, Dieudonné Muaka Dimbi, président provincial de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC/Kongo central) a axé sa communication sur « la problématique de la liberté de la presse dans le territoire de Muanda ». Selon lui, la liberté de la presse est mal comprise par les journalistes qui la confondent au libertinage. Cette liberté n’étant pas le droit de faire n’importe quoi, est tout de même encadrée aussi bien par des règles d’éthique et de déontologie professionnelle que par le sens de responsabilité des professionnels des médias. Le non-respect de ces règles sape dangereusement la crédibilité et l’honorabilité du journaliste qui, du reste, doit se sécuriser d’abord lui-même, en évitant la confusion entre la liberté de la presse, d’une part, et le libertinage dans la presse, d’autre part. De son côté, M. Guyslain Diakiese, Chef d’antenne de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI/Moanda) s’est appesanti sur les bonnes et mauvaises expériences de la couverture médiatique du processus électoral de 2006, 2011 et 2018 : leçons à tirer. L’orateur a indiqué que la présence des journalistes dans la couverture médiatique des opérations électorales a pour but d’assurer la diffusion des informations en toute objectivité. Parlant de la couverture des élections de 2006, 2011 et 2018, cette couverture n’a pas été totale par faute des moyens. Il n’était pas possible de déployer les journalistes dans tous les sites de vote du territoire de Moanda. Le Chef d’antenne de la CENI/Moanda a dit que son institution reste disponible à fournir des informations aux médias tout en leur exhortant de travailler selon les normes requises et d’obtenir une carte d’accréditation. M. Simon Lubanzila, s’est penché sur « accompagnement de la presse locale par les autorités territoriales de Moanda: état des lieux et perspectives d’avenir».
GK