Les Journées sociales du Centre d’étude pour l’action sociale 2022 (CEPAS) sur la paix de la RDC ont été clôturées mercredi à Kinshasa. Ces journées ont permis aux participants de formuler plusieurs recommandations notamment d’inviter le gouvernement congolais à « casser le business de la guerre dans cette partie du pays.
Elles ont eu pour thème : « Enjeux et dynamique de la continuation des conflits à l’Est de la RD Congo ».
Ces travaux, tenus au CEPAS pendant trois jours, ont été clôturés par le directeur du CEPAS, Alain Nzadi-A-Nzadi, qui a relevé que les acteurs du business de la guerre se recrutent non seulement parmi les miliciens (nationaux et internationaux) mais aussi parmi les Généraux et autres officiers militaires.
Les autres recommandations sont de restaurer l’autorité de l’État, repenser la gouvernance foncière, mieux gérer les mouvements des populations d’une zone à une autres, souvent à la recherche de la survie, repenser la politique de délocalisation et de dédommagement des communautés locales pour de raison d’exploitation minière ou pétrolière et reformer l’armée pour identifier les éléments infiltrés et les radier de l’armée.
Les participants aux « Journées sociales du CEPAS 2022, constitués des parlementaires, des auteurs de la société civile et des leaders locaux de l’Est, ont formulé ces recommandations au gouvernement, aux commanditaires de cette guerre qui sûre plus de deux décennies et démis, mais aussi aux filles et fils de l’Est.
Il faut également classer parmi les recommandations de renforcer la bonne gouvernance pour permettre un accès équitable aux richesses du pays, penser à une meilleure prise en charge des militaires pour éviter de les clochardiser, éviter la politisation des problèmes, etc. Les autres participants vont même loin en proposant la construction d’un long mur pour séparer la RDC et ses voisins dans la partie Est.
Le directeur Alain Nzadi-A-Nzadi a, dans son mot de clôture, relevé depuis plus de deux décennies que l’Est de la RDC est le théâtre des conflits armés qui ont causé, à ce jour, des millions de morts. « Malgré les efforts récurrents des acteurs locaux, régionaux et internationaux de ramener la paix dans cette partie du pays, les armes ne se taisent pas : les massacres des civils et les viols des femmes et des enfants continuent de condamner des dizaines de milliers de personnes à une vie d’errance et d’insécurité sans précédent », n’a cessé de s’inquiéter le directeur du CEPAS.
Mais, le Père Rigobert Minani, qui est intervenu après la lecture du rapport final des travaux, a invité les Congolais dans son ensemble, plus particulièrement ceux qui ont participé à la rencontre de travailler pour le retour de la paix à l’Est de la RD Congo.
GK
