Le député national Jackson Ausse Afingoto décrit la poursuite des massacres dans les territoires de Djugu et Irumu en province de l’Ituri en dépit de l’instauration de l’état de siège. Ce parlementaire appelle au renforcement des mesures sécuritaires pour mettre un terme aux actes violents dans la région et permettre à la population de vaquer librement à ses occupations.
Dans une interview accordée à la presse ce dimanche 15 mai 2022 à Goma, l’élu du territoire d’Irumu a fait savoir que sans des opérations militaires « efficaces », il est encore difficile de sortir de cette situation d’insécurité dans la partie Orientale de la République démocratique du Congo.
Jackson Ausse Afingoto a par la même occasion, estime qu’il est opportun d’envisager un dialogue entre le gouvernement congolais et les groupes armés locaux notamment actifs dans la province de l’Ituri.
« L’approche de dialogue est une thématique importante aujourd’hui. Dans tous nos cahiers de charges qu’on a présenté au chef de l’État, on n’a pas manqué à mentionner la nécessité de dialogue par ce que le contexte de la province de l’Ituri demande un dialogue. Les groupes armés locaux actifs en Ituri à l’occurrence CODECO, une dynamique de dialogue est très capitale pour aller au-delà par ce que les armes peuvent faire ce qu’elles peuvent faire mais aussi le désarmement de cœur ne peut passer par le dialogue. Mais un dialogue ne peut être possible avec les autorités civiles à la tête des provinces » a-t-il dit.
Pour cet élu national qui déplore la persistance des tueries dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en dépit de l’instauration de l’état de siège et du déroulement des opérations conjointes FARDC-UPDF, plaide pour une couverture sécuritaire digne de son nom, dans les entités les plus explosées aux actes des groupes armés.
L’élu du territoire d’Irumu en Ituri, plaide pour une approche qu’il qualifie de « persistante » de la gestion de la sécurité sur toute l’étendue de la province de l’Ituri actuellement secouée par des actes barbares.
« Nous devons avoir une couverture sécuritaire sérieuse dans des chefferies et secteur comme Banyali-Kilo. Cette approche globalisante de la gestion de la sécurité, elle est dépassée, nous plaisons pour une approche persistante de la gestion de la sécurité dans cette province. Voilà encore nous avons enregistré une perte énorme. Nous plaidons pour leur enterrement digne » a-t-il ajouté.
Jackson Ausse exige par ailleurs, l’ouverture des enquêtes crédibles et la poursuite définitive des miliciens de la CODECO.
Notons que pendant ce temps, un mouvement des populations se fait observer de ce côté de l’Ituri vers des zones supposées sécurisées. La situation reste encore morose dans la région, ajoute notre source.
ACTU24.CD/PresseCongo.net