Finalement , en dépit des tergiversations et atermoiements , la CENI a tenu à son engagement d’ organiser l’ élection des gouverneurs et vice gouverneurs dans quelques provinces de la République, le vendredi 6 mai 2022.
En attendant la publication officielle des résultats, la Société Congolaise Pour l’ État de Droit(SCED), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme et de lutte contre l’impunité basée à Kananga chef-lieu de la province du Kasaï central salue le bon déroulement, sans incidents, de cet exercice démocratique et républicain.
Elle encourage la Centrale Électorale à faire véritablement preuve d’ indépendance et d’ impartialité , surtout lors du traitement des candidatures , en vue de garantir la crédibilité de prochains scrutins qui, espère – t – elle , se tiendront dans les délais prescrits.
La SCED salue la bravoure et le courage des députés provinciaux qui ont accompli leur devoir civique en âme et conscience, sans contraintes ni subir des pressions.
Elle juge que ceux d’ entre eux qui ont été corrumpus ne bénifieront plus jamais de la confiance du public.
Elle recommande aux assemblées provinciales de mettre en place des mécanismes de collaboration franche et étroite avec les gouvernements provinciaux, afin d’ éviter de plonger inutilement les institutions provinciales dans des crises politiques et l’ instabilité qui ne favorisent pas le développement des contrées.
Aux gouverneurs élus, la SCED les félicite, et les conseille de mettre en place des équipes gouvernementales réduites à hauteur de moins de 7 ministères fonctionnant avec 4 conseillers , oeuvrer pour la maximisation des ressources propres , en vue d’ exécuter 2 ou 3 projets prioritaires à impact visible , intégrer la bonne gouvernance financière dans la gestion des recettes publiques, en orientant les grandes enveloppes vers l’ amélioration de la qualité et des conditions de vie des populations qui vautrent dans une misère inqualifiable.
Particulièrement au Gouverneur Jonh KABEYA , la SCED l’ exhorte à comprendre que l’ on ne développe pas une province sur le sang des innocents , les larmes des veuves et des orphelins ni les blessures des victimes de graves violations des droits de l’ homme, et à s’ approprier, sans tarder , du processus de mise en place des mécanismes de justice transitionnelle, en vue de refaire le Kasaï central un oasis de paix, comme jadis.
Enfin, la SCED recommande aux animateurs des institutions au niveau du pouvoir central de respecter les principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.
GK
