La Coalition“Le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) rompt le silence à travers une déclaration où elle note avec stupéfaction que c’est la RDC qui paiera 189 millions d’euros à Dan Gertler. Il s’agit là coalition de l’une des conclusions préliminaires sur base des informations présentées à ces ONG membres lors de la table- ronde sur l’accord entre le groupe Ventora de Dan Gertler et Congo-Kinshasa, portant sur la restitution des actifs pétroliers et miniers.
Dans sa déclaration rendue publique , le CNPAV souligne que “la RDC doit payer ce montant une année après la signature de l’accord, et ce, indépendamment de la vente ou pas des actifs récupérés”. La coalition explique que l’israélien Dan Gertler continuera de percevoir les royalties des mines de KCC, Mutanda et Metalkol, estimées à un total de 1,7 milliards de dollars en chiffres absolus sur les 20 ans à venir”.
Pour rappel, e 12 avril 2022, le Cabinet du Président de la République a convié des représentants de la société civile à la table ronde de restitution sur l’accord de règlement à l’amiable de litiges entre la RDC et le groupe Ventora de l’opérateur économique israélien Dan
Gertler. Les représentants de sept organisations membres de la coalition Le Congo n’est
pas à vendre (CNPAV) avaient pris part à cette table ronde de restitution.
Au cours de cette table ronde qui s’est tenue le 13-14 avril 2022, le Directeur de Cabinet
Adjoint du Président de la République André Wameso, principal intervenant, a projeté
deux documents : une version non signée du protocole d’accord de règlement à l’amiable de tous les litiges entre la RDC et Dan Gertler et une annexe signée à ce protocole d’accord, intitulée “documentation définitive”. Aucune copie en dur n’a été remise, précise le CNPV.
Le CNPAV salue l’initiative qui a permis d’enrichir la compréhension des éléments contextuels ayant conduit à la signature du protocole d’accord ainsi que l’engagement
du Président de la République concernant la participation de la société civile dans les processus futurs de renégociation de contrats miniers. “Ces démarches ne peuvent se substituer ni aux obligations de transparence auxquelles est sujette la République, ni aux prérogatives gouvernementales en matière de gestion du secteur extractif. Le CNPAV exprimera un avis séparé et détaillé sur lesdits processus”, écrit la Coalition « Le Congo N’est pas à Vendre ».
GK